On la croit résolument moderne, pourtant la voiture électrique ne date pas d’hier ! La preuve, son premier prototype remonte aux années 1830… Petit retour en arrière, avec les prémices du véhicule vert.
Du prototype à la batterie rechargeable
C’est à Robert Anderson, homme d’affaire écossais, que l’on doit le tout premier prototype de véhicule électrique. Réalisé en 1834, il ressemble davantage à une carriole qu’à une voiture et utilise des batteries non rechargeables. Ce véhicule d’un genre nouveau est commercialisé pour la première fois en 1852 – soit 26 ans avant la mise en vente de La Macelle, première voiture à moteur à vapeur. Il faudra ensuite attendre 1859 pour que le Français Gaston Planté invente la batterie rechargeable au plomb acide, améliorée 22 ans plus tard par Camille Faure, un électro-chimiste natif lui aussi de l’Hexagone.
Les premiers véhicules électriques
Grâce à ces travaux, le premier modèle probant de voiture électrique est présenté par Gustave Trouvé en 1881, à l’Exposition internationale de l’électricité à Paris. Il ne s’agit pour l’instant que d’un tricycle à l’utilisation encore laborieuse.
La même année, deux ingénieurs anglais, William Ayrton et John Perry, présentent à leur tour un tricycle électrique : plus rapide, plus maniable et équipé de phares, c’est cet engin abouti que l’histoire retiendra comme la première voiture électrique.
Des engins très prometteurs
À la suite des travaux de ces pionniers, d’autres ingénieurs français, britanniques et américains se penchent sur les véhicules électriques et leur fonctionnement s’affine. Le marché émergent de l’automobile se partage alors entre les modèles à essence, à batterie et à vapeur.
Les électriques remportent haut la main les faveurs du public, notamment aux États-Unis (grâce au modèle Electrobat), où elles représentent 38 % du marché. Et pour cause ; elles sont faciles à démarrer, souvent plus performantes que les véhicules à essence ou à vapeur et ne dégagent pas de fumée noire et nauséabonde. Dès 1897, les New Yorkais peuvent d’ailleurs apprécier le confort des premiers taxis électriques.
Mais, c’est en s’illustrant lors de courses automobiles que les voitures électriques connaîtront leurs plus belles heures de gloire. En 1899, la "Jamais Contente" (nommée ainsi en hommage à la femme du pilote !) écrase le record de vitesse des voitures thermiques en dépassant les 100 km/h.
Le début du 20e siècle marque l’apogée de la voiture électrique. Elle enregistre alors une autonomie de 30 km, peut aller jusqu’à 22 km/h et coûte environ 2 000 $. La Poste française utilise même le modèle pour livrer son courrier !
La revanche du véhicule thermique
Mais, la créativité des inventeurs n’est pas vouée à progresser plus que ça pour l’instant… Les performances de la voiture électrique finissent par stagner, alors que le véhicule thermique gagne en technicité.
En 1908, l’apparition de la Ford T sonne le glas de l’électrique. C’est le début de la production en série et de l’assemblage à la chaîne. Désormais, l’auto à essence coûte moins chère, elle est plus légère et surtout plus autonome : de quoi séduire les consommateurs avides de cette nouvelle technologie.
La voiture électrique n’est plus rentable et sombre peu à peu dans l’oubli… Jusqu’au choc pétrolier de 1973 !
L’idée d’un véhicule qui ne dépendrait pas de l’or noir refait surface, mais rares sont les personnes qui sont prêtes à dépenser plus pour rouler moins vite et moins longtemps. Alors, la voiture électrique se réinvente et se perfectionne, année après année, pour devenir celle que nous connaissons aujourd’hui : design, écologique, endurante, mais toujours perfectible.
Décidemment, ce vestige du passé a encore bien de l’avenir !
Sources : voiture-electrique-populaire.fr, france-mobilite-electrique.org
© Euro-Assurance – février 2013
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