Achat d’une moto : que faire en cas de vices cachés ?
Vous avez acheté un deux-roues il y a quelques semaines mais ce dernier vient de tomber en panne. En cause, une malfaçon que vous n’aviez pas décelée au moment de la vente. Vous pouvez, dans cette situation, vous retourner contre le vendeur et faire jouer la garantie des vices cachés. Euroassurance vous explique la procédure.
Une garantie légale
Au moment de la vente d’un bien, le vendeur doit respecter certaines obligations. Il est notamment tenu, comme le précise l’article 1641 du Code civil, "de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine". Il est également responsable des vices cachés "qui diminuent tellement l’usage [de l’objet] que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus."
Peu importe ici que le deux-roues soit neuf ou d’occasion, et que le vendeur soit un particulier ou un professionnel.
Les caractéristiques du défaut
Cependant, pour recourir à cette garantie légale, il faut que le défaut revête certaines caractéristiques.
Déjà, comme le nom de la garantie l’indique, il doit être caché. Cela signifie qu’il ne doit pas être apparent. Ainsi, l'acheteur ne pouvait en avoir connaissance au moment de la transaction. Un vice caché est en fait une malfaçon qui n’est pas décelable à l’œil nu par un profane, ou qui nécessite un démontage particulier. C’est aux juges qu’il appartient d’apprécier le caractère caché ou non du vice.
Un vice d’une certaine gravité
Pour répondre à la définition, le défaut incriminé présente, en outre, nécessairement, une certaine gravité.
Là encore ce sont aux magistrats d’apprécier la gravité du vice, en fonction des circonstances ou encore des caractéristiques du véhicule. Mais soyez sûr que l’usure normale et la vétusté ne sont pas des défauts permettant d’invoquer la garantie.
Enfin, le vice caché doit être antérieur à la vente, c’est-à-dire que le défaut découvert doit avoir existé avant la transaction. C’est à l’acheteur d’en apporter la preuve, ce qui peut s’avérer compliqué. Faire appel à un expert moto peut s’avérer alors indispensable.
Ce que l’acheteur peut demander comme réparation
Si vous êtes parvenu à prouver l’existence du vice caché, vous avez le choix entre :
- demander la résolution de la vente si le défaut est particulièrement grave, avec restitution du deux-roues et remboursement du prix versé ;
- conserver le véhicule contre une réduction du prix payé.
Le vendeur peut également vous proposer le remplacement du véhicule acheté ou bien payer de sa poche les réparations.
Attention, vous ne pourrez demander des dommages et intérêts pour les préjudices causés (frais de location d’un autre deux-roues par exemple), que si vous parvenez à prouver que le vendeur avait connaissance du vice caché au moment de la transaction. En d’autres termes, qu’il était de mauvaise foi.
Faites jouer votre protection juridique !
Vous êtes en litige avec le vendeur ? Sachez que dans une telle situation, la garantie Protection Juridique, disponible en option dans nos formules d’assurance moto, peut vous être d’une grande utilité. Des experts vous aideront dans vos démarches, pour, dans un premier temps, rechercher une solution amiable avec le vendeur, puis pour vous assister, le cas échéant, devant un tribunal. Pour plus de renseignements sur la garantie proposée par Euroassurance, n’hésitez pas à contacter nos conseillers au 01 49 15 74 00. Ils sont disponibles 7j/7, de 8h30 à 20h30.
Sources : cabinet-de-passy.fr, legavox.fr, motoservices.com