Attention aux carburants de mauvaise qualité !

Décidemment, les carburants ont décidé de nous mener la vie dure ! Leurs prix crèvent le plafond, et leur qualité à tendance a s’amoindrir… Explications.

Le "Super" dans le collimateur

Promu comme un carburant plus écologique, le Sans Plomb 95 version E10 pose finalement un certain nombre de problèmes. Certains prétendent qu’il engendre une surconsommation comparé au 95 classique, d’autres déplorent sa nocivité pour les vieux véhicules…

Une chose est sûre, il contient plus d’éthanol que son ancêtre : 7 % environ. Le souci, comme l’explique France Info, c’est que "l’éthanol a davantage tendance à condenser l’eau, que l’essence ; l’humidité contenue dans l’atmosphère va être "attirée" par le carburant, et former de l’eau".

Et malheureusement, l’eau et la mécanique font rarement bon ménage…

Voiture endommagée

Un mauvais carburant, et ce sont les injecteurs qui en pâtissent : ces pièces fines qui, comme leur nom l’indique, injectent le carburant dans la chambre de combustion. S’ils sont endommagés par la présence d’eau, vous n’aurez pas d’autre solution que d'en changer : une dépense pouvant aller jusqu’à 3 000 euros selon le modèle de votre voiture.

Plus grave encore, le moteur peut être touché et ce, quel que soit l’âge de votre véhicule, et le nombre de kilomètres au compteur.

Même combat pour tous les distributeurs

On se souvient d’une situation similaire concernant le gazole, il y a une dizaine d’années. À l’époque, ce problème d’eau touchait des carburants en vente dans les moyennes surfaces et la grande distribution. Aujourd’hui, plus de différence : les mauvaises surprises peuvent arriver dans toutes les stations !

Appel à témoin

Que faire quand on est confronté à un carburant de mauvaise qualité ?

Pour commencer, il faut prouver que le carburant est en cause. S’il est facile de s’en apercevoir rapidement – la voiture refuse tout bonnement de démarrer après le plein -, rassembler des preuves n’est pas une mince affaire. Premier réflexe : ne pas vidanger ! Vous aurez besoin d’un échantillon de ce carburant, pour le faire analyser par un expert. N’hésitez pas à demander conseil à l’assistance juridique de votre assurance.

Mais même avec tous ces éléments, le distributeur risque fort de faire la sourde d’oreille ! Essayez de retrouver d’autres consommateurs victimes de cette station et rassemblez leurs témoignages. L’union faisant la force, vous aurez plus de chance de vous faire entendre.

Sources : franceinfo.fr

© Euro-Assurance – décembre 2012