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Télévision, ordinateur, jeux vidéos... les écrans rendent-ils épileptique ?

C'est une théorie que l'on entend depuis longtemps. Une théorie dont on ne connaît ni la véracité, ni les réelles origines, et qui a presque acquis aujourd'hui le statut de légende urbaine. Alors, la télévision, les jeux-vidéos et autres ordinateurs peuvent-ils nous rendre épileptiques ? Euroassurance, votre spécialiste de l'assurance santé, répond à la question.

Écrit par
La Rédaction
Publié le
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Photo d'illustration : © Drobot Dean - stock.adobe.com

 

Quelles sont les causes de l'épilepsie ?

Avant d'étudier la possible influence des écrans sur l'épilepsie, il est important d'en savoir plus sur les causes connues de cette maladie. En général, les experts divisent les origines possibles de l'épilepsie en trois groupes :

  • L'épilepsie symptomatique : elle est provoquée par une cause précise et identifiable. Dans la plupart des cas, ce sont des lésions apparues au cerveau après un accident ou une maladie (tumeur bénigne, accident cardio-vasculaire, traumatisme crânien etc.). Ces lésions peuvent être congénitales ou survenir lors de la naissance, elles peuvent être également la conséquence d'une dépendance grave (alcoolisme, toxicomanie) ;

  • L'épilepsie idiopathique : cette forme d'épilepsie serait d'ordre génétique. Ici, ce n'est pas une lésion, mais la modification d'un gène, de manière héréditaire ou secondaire qui est à l'origine de la maladie. C'est la forme la plus courante d'épilepsie, elle concerne environ six personnes atteintes sur dix ;

  • L'épilepsie cryptogénique : cette dernière catégorie regroupe les pathologies épileptiques dont l'origine reste inconnue. Aucune cause précise n'a pour l'instant été reliée à cette forme d'épilepsie, ce qui favorise certaines théories, notamment celle sur l'influence des jeux-vidéos, comme facteur déclencheur.

Tous égaux devant les écrans lumineux ?

La polémique autour de l'influence des écrans lumineux sur le cerveaux humain ne date pas d'hier. Diverses théories, plus ou moins farfelues, sont venues étayer le propos. Parmi toutes les études menées à ce sujet, il n'existe qu'un seul argument tangible et scientifiquement prouvé : les cas d'épilepsies photosensibles.

La photosensibilité est notre capacité à réagir à la lumière. Celle-ci varie selon les individus. Chez certaines personnes, une stimulation lumineuse intense, ou intermittente, peut être le point de départ possible de crises épileptiques. Les écrans d'ordinateur ou de télévision, avec leur fréquence élevée de diffusion d'images (20 à 25 images par secondes) sont donc, à juste titre, pointés du doigt.

En revanche, et c'est un point important, si les écrans peuvent être les déclencheurs de crises d'épilepsie chez les personnes présentant une sensibilité accrue aux stimulations lumineuses, ils ne sont pas reconnus comme une cause de la maladie.

 

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Quelles sont les précautions à prendre ?

Une récente étude menée sur 115 patients aux profils différents (personnes ayant connu une ou plusieurs crises épileptiques pendant l'exposition à un écran, patients épileptiques photosensibles, ainsi que non-photosensibles) a démontré que les sujets non photosensibles ne présentaient pas de manifestation de type épileptique en regardant la bande vidéo utilisée lors du test.

L'étude a également pointé du doigts les solutions possibles pour limiter les crises chez les patients prédisposés :

  • Privilégier les écrans aux fréquences de balayage (Hz), de 100 Hz, plutôt que 50, dont l'effet est moins agressif pour le système nerveux ;

  • La distance joue un rôle important, en particulier sur les écrans à 50 Hz. Pour les téléviseurs, conserver au moins un mètre de distance entre l'écran et l'utilisateur.

  • Atténuer le contraste entre la luminosité de l'écran et l'environnement.

Si les écrans lumineux ne sont pas sans dangers, ils ne menacent réellement qu'une partie réduite de la population : les photosensibles. Mais il arrive que l'on souffre de cette pathologie sans le savoir. Aux premiers signes avant-coureurs (flash lumineux devant les yeux, tremblements, contraction des muscles, bourdonnements d'oreilles....), il est vivement conseillé de consulter un médecin ou un neurologue.