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Contrôle technique des deux-roues : nos collaborateurs donnent leur avis

Depuis fin octobre, le gouvernement a acté la mise en place du contrôle technique pour les deux-roues pour avril 2024. Une application qui suscite nombre de réactions chez les amateurs et utilisateurs de deux-roues. Certains de nos collaborateurs Euroassurance, amateurs de moto, nous ont donné leur avis sur le sujet.

Écrit par
ccoantiec
Publié le
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Une réforme plutôt acceptée

Lorsqu’on demande l’avis de nos collaborateurs amateurs de deux-roues, tous sont d’accord pour dire que le fait d’appliquer un contrôle technique sur un deux-roues motorisé est une bonne idée. Cela permet, selon eux, d’assurer la sécurité du conducteur et des autres. "Je reconnais l’intérêt du contrôle technique vis-à-vis des conducteurs de deux-roues qui n’entretiennent pas bien leur véhicule et nécessite donc un contrôle pour s’assurer qu’ils sont dans les clous niveau sécurité", reconnaît Minh.

Selon nos collaborateurs, le procédé va notamment servir pour tous les deux-roues. Et notamment les modèles de faibles cylindrées qui ne sont pas toujours aux normes comme l’explique Julien : "Le contrôle technique va être utile pour contrôler les scooters, notamment les modèles accessibles pour les titulaires du permis B, qui effectuent une formation complémentaire. Je vois certains de ces modèles sur la route, avec des utilisateurs qui se soucient moins de l’entretien comme peuvent l’être des motards. Les scooters, qui effectuent des livraisons, sont également des modèles mal entretenus qui nécessitent des contrôles."

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Mais des interrogations demeurent

Nos collaborateurs motards ont cependant des interrogations sur la mise en place de ce contrôle technique, prévu pour avril 2024. Des règles et des incertitudes demeurent sur l’efficacité et la réelle plus-value du contrôle technique. Ils considèrent qu’ils effectuent déjà beaucoup de révisions et de contrôles sur leur engin et n’ont pas spécialement besoin d’autre contrôle, qui représente un coût supplémentaire non négligeable. "Dès que quelque chose ne va pas sur la moto, je regarde tout de suite. Si je ne peux pas régler le problème, je vais au garage immédiatement, raconte Minh. Ce qui veut dire qu’on met déjà pas mal d’argent dans l’entretien. Et là, on nous demande à nouveau de dépenser de l’argent pour un nouveau contrôle. Il faut savoir que la fréquence d’entretien d’un deux roues est de 6 000 km, pour une voiture, c’est 15 000 à 20 000 kms."

Même point de vue du côté de Telmo qui regrette un timing serré pour que les centres de contrôle disposent de tous les instruments pour effectuer un contrôle comme il se doit, notamment sur le freinage. "Actuellement, les centres ne disposent pas de bans pour contrôler le freinage, c’est-à-dire qu’ils vont juste regarder, inspecter les plaquettes et dire si l’épaisseur leur convient. Ce n’est pas suffisant, ils ne sont pas prêts pour faire ces contrôles", affirme-t-il.

Un autre point qui divise nos collaborateurs sur le fonctionnement du contrôle technique : la prise en main de la moto. Les contrôleurs pourront-ils prendre en main la moto pour la contrôler ? Ou est-ce que le conducteur devra être présent lors du contrôle pour aider le contrôle avec son engin ? Une information manquante qui tracasse Nicolas : "Ce qui m’embête, c’est comment va se passer le transport de la moto. Si le contrôleur touche l’engin et l’a fait tomber, ça m’embêterait beaucoup. Ça va être très compliqué à gérer." Telmo précise d’ailleurs que pousser la moto fait partie de l’épreuve du permis moto. Il faudrait donc que tous les contrôleurs aient le permis pour pousser une moto, ce qui n’est pas obligatoire comme l’explique Telmo. "Manipuler une moto, ce n’est pas évident. Ça fait partie de l’épreuve du permis moto, c’est quelque chose qui s’apprend et qui est évalué. N’importe qui ne peut pas prendre en main une moto. Dans le cas d’une grosse moto de plus de 200 kgs, je ne serai pas très serein de ne pas savoir qui manipule ma moto, affirme-t-il. Et quid de la couverture d’assurance ? Si la moto tombe à cause du contrôleur, qui paie pour les dégâts ? Ce sont des questions auxquelles on n’a pas de réponse actuellement. On ne sait pas comment cela va se passer, c’est un peu gênant."

Quelles sont les informations connues à ce jour ?

Même si toutes les informations n’ont pas encore été données, on connaît déjà plusieurs modalités concernant le contrôle technique des deux-roues, grâce à l’arrêté d’application publié au 23 octobre 2023 au Journal Officiel.

Il sera effectif dès le 15 avril 2024 dans les centres de contrôles techniques de l’Hexagone, environ 1 000 à 1500 centres devraient proposer ce type de contrôle dès avril 2024. Il concernera tous les deux-roues (tous scooters et motos) ainsi que les trois-roues, quads et les voitures sans permis. Tous les points contrôlés ne seront pas vérifiés dès le 15 avril, cela se fera au mur et à mesure. Par exemple, la mesure du niveau sonore interviendra "à partir de 1er mars 2025" et le contrôle de la vitesse pour les cyclomoteurs sera appliqué "au 1er juin 2025", selon les informations communiquées par Geoffrey Michalak, directeur technique et formation réseaux Auto Sécurité et Sécuritest au site internet Auto Infos.

Aussi, il est précisé que les contrôleurs bénéficieront d’une formation de 33 heures pour être apte à effectuer le contrôle, avec une partie théorique et pratique. Les contrôleurs ne seront pas obligés de posséder le permis moto pour effectuer le contrôle.

Quant au prix, il n’a pas été officialisé et sera laissé à la discrétion des centres. Un tarif autour de cinquante euros a été évoqué sans avoir été officialisé pour le moment.