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19.11.2019 - 13h11
Vendredi 13 février 2015 16:02
L’ancienne ministre de l’Environnement, Corinne Lepage, s’attaque aux sociétés concessionnaires d’autoroute. Elle coordonne ainsi une action collective afin d’obtenir une baisse de 20 % des prix de certaines autoroutes. Explications.
Nouveau rebondissement dans l’affaire des péages autoroutiers. Après le gel des tarifs annoncé fin janvier et la contre-attaque des sociétés concessionnaires, c’est au tour des usagers d’entrer dans la bataille. Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’Environnement et le site de juriste Actioncivile.com se sont unis pour lancer une action collective contre les entreprises qui exploitent les autoroutes. Le but ? Contester les tarifs élevés des péages.
Leur argumentaire se base notamment sur le rapport de la Cour des comptes de juillet 2013 qui évoquait "des hausses de tarifs nettement supérieures à l’inflation". L’institution déplorait en outre "un rapport de force plus favorable aux concessionnaires qu’aux pouvoirs publics". Pour Corinne Lepage, interrogée dans le Parisien, "le tarif au péage n’a plus rien à voir avec le coût du service".
Selon leurs estimations, les prix actuellement pratiqués par les sociétés concessionnaires sont en effet "au moins 20 % supérieurs à ce qu’ils devraient être", précise l’avocate toujours dans le quotidien.
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L’objectif est donc d’inciter les automobilistes à demander un remboursement de 20 %, en remplissant, jusqu’en juin, un formulaire sur le site Actioncivile.com. Cette action est cependant limitée aux seuls usagers ayant emprunté les autoroutes A 1, A 6, A 7, A 9 et A 13 lors de ces cinq dernières années. Pourquoi seulement ces voies ? Tout simplement, explique Corinne Lepage, parce qu’elles sont "les plus anciennes". Construites dans les années 1960-1970, "leur coût de construction est amorti depuis longtemps, contrairement à ce que prétendent les concessionnaires pour faire grimper les prix".
La première étape va d’abord consister à faire une demande de médiation avec les sociétés autoroutières. Si au bout d’un mois, ces dernières n’ont pas agi, notamment en ayant procédé au remboursement des tickets payés, des recours auprès des tribunaux d’instance seront déposés.
L’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA), dans un communiqué, regrette "l’approche caricaturale de cette initiative qui tente de jeter le discrédit sur un secteur d’activité productif pour l’économie française". Elle rappelle en outre que "les tarifs des péages sont fixés par l’État qui contrôle, avant de les approuver, le respect strict de la loi".
L’étau se resserre autour des sociétés concessionnaires d’autoroutes. Mais cette action collective suffira-t-elle à les faire plier ? Seul l’avenir nous le dira.
Sources : leparisien.fr, lesechos.fr, lefigaro.fr
© Euro-Assurance – février 2015
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