Tout savoir sur le Mondial de l'auto 2018
03.10.2018 - 14h10
Vendredi 2 décembre 2016 15:12
Les fabricants de voitures ont du souci à se faire. Si on devait retenir l’élément qui pourrait marquer la fin de l’hégémonie des constructeurs, on pourrait retenir la sortie de la première camionnette électrique réalisée et conçue entièrement par la Deutsche Post, la banque postale allemande. Pour réussir cet exploit, le service postal s’est passé des services de Volkswagen, fournisseur historique de la Poste allemande, pour travailler en collaboration avec un réseau de 80 fournisseurs. Un épisode que ne digère par Matthias Müller, le président de Volkswagen, qui a déclaré qu’il « ne comprenait pas pourquoi la Deutsche Post n’avait pas contacté la division Utilitaires » du groupe.
Si cet exemple peut paraître isolé à l’échelle de la production mondiale, on peut se poser la question de la récurrence de ce genre d’initiatives dans les années à venir. Google est le premier à avoir jeté un pavé dans la mare, avec sa Google Car. D’après les analyses de Business Insider, il y aura 220 millions de voitures connectées en 2020. Pas étonnant, dès lors, que des grands groupes liés aux technologies imitent le célèbre moteur de recherche.
Les constructeurs n’ont pas encore conscience des synergies qui peuvent exister entre des groupes qui axent leur activité sur les besoins du consommateur (Waze, Uber, Spotify). Ces start-ups ont toutes les compétences pour se lancer dans la production de véhicules. Mais elles ne pourront peut-être pas avoir les infrastructures nécessaires pour une production en masse.
Plutôt que de se lancer tête baissée dans la production de voitures, les nouveaux entrants pourraient opter pour le choix du partage de compétences. En clair, coexisteraient les fabricants d’automobiles et un réseau de sous-traitance industrielle, avec des équipementiers comme Bosch Altran ou Continental par exemple. Il serait bête de se priver d’entreprises qui disposent d’un savoir-faire indéniable dans l’électronique.
D’après les observateurs, la future entreprise à suivre serait Magna Steyr. Une société austro-canadienne qui espère générer 5 milliards de dollars rien qu’en assemblant les modèles des différents constructeurs (BMW, Jaguar, etc.). De leur côté, les constructeurs continuent d’investir dans des infrastructures et des usines pour ne pas être totalement distancés dans la production mondiale.
La vraie question reste l’utilité du modèle économique actuel dans ce secteur. Les constructeurs doivent-ils continuer à développer eux-mêmes leurs véhicules à tous les niveaux (électronique, assemblage, distribution), ou alors faut-il intégrer les nouveaux acteurs qui semblent disposer de solides connaissances dans leur domaine respectif ? Il va falloir patienter avant de connaître la réponse…
Sources : lesechos.fr, nouvellesdumonde.fr, fabernovel.com, ccfa.fr
© Euro-Assurance – Décembre 2016
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