Une expérience inédite en France
La somnolence au volant est un danger rarement évoqué dans les campagnes de prévention et ignoré par les conducteurs. Trois automobilistes sur dix sous-estiment l’effet de la fatigue sur leur conduite. Chiffre tristement révélateur car l’endormissement au volant est responsable d’un accident mortel sur trois, selon des données publiées par l'ASFA (Association des sociétés françaises d'autoroute) en 2017. C’est pour lutter contre ce fléau que l’association Attitude Prévention s’est intéressée à l'un de ces facteurs supposés : l’alimentation.
En collaboration avec le docteur Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste et le professeur Fabrice Bonnet, médecin endocrinologue, Attitude Prévention a mis en place une expérience inédite en France. À l’aide d’un simulateur de conduite équipé d’un capteur infrarouge détectant les signes de somnolence, des sujets ont été soumis à une session de conduite de quarante minutes et à un test de freinage selon trois situations :
- Le conducteur a pris un repas léger (500 kcal) dit normo-calorique.
- Le conducteur a pris un repas copieux (1500 kcal) dit hypercalorique.
- Le conducteur n’a pas mangé depuis quatorze heures.
Des résultats qui mettent à mal les préjugés
Publiés dans une étude intitulée "Bien manger pour mieux conduire", les résultats sont étonnants et bousculent les idées reçues. Si les deux groupes de conducteurs ayant mangé ont vu leur temps de freinage augmenter, il a diminué pour les jeûneurs. Ce n’est pas tout, parmi les conducteurs ayant pris un repas hypercalorique, 60 % ont dépassé le stade de "somnolence légère" contre 10 % pour les repas normo-caloriques. Quant aux jeûneurs, aucun ne dépasse ce stade.
"La vigilance au volant commence dans son assiette", conclut le docteur Saldmann. Ainsi, l’idée selon laquelle il faut prendre un bon repas avant de faire un long trajet est une erreur ! Lors de la digestion, le corps use beaucoup d’énergie pour assimiler les aliments et réduit la concentration. Manger ou conduire, faut-il choisir ? Bien sûr que non. L’étude a démontré qu’un repas hypercalorique est néfaste pour la vigilance mais rien ne prouve que le jeûne a des effets positifs pour la conduite sur le long terme.
Les bons réflexes à adopter au volant
Voici quelques conseils à mettre en pratique avant et pendant la conduite sur route pour s’assurer un trajet en toute sécurité :
- manger léger, éviter les aliments trop gras ou/et trop sucrés ;
- s’hydrater régulièrement ;
- proscrire tout alcool ;
- partir reposé ;
- faire une pause de quinze minutes toutes les deux heures.
Sources : attitude-prevention.fr, lci.fr
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