L’Association française des diabétiques vient de tirer la sonnette d’alarme. Entre 2000 et 2009, la proportion de personnes diabétiques par rapport à l’ensemble de la population n’a cessé d’augmenter. Euro-Assurance, le spécialiste de l’assurance santé, vous explique pourquoi.
Un taux de prévalence en hausse
Le taux de prévalence est le nombre de personnes atteintes d’une maladie, par rapport à la population d’un pays. En France en 2000, le taux de prévalence du diabète était de 2,6 %. En 2006, il était passé à 3,95 %. En 2009, selon l'Institut de veille sanitaire, il atteignait les 4,4 %. A cette date, on estimait à plus de 3,5 millions le nombre de personnes atteintes. Les prochains chiffres sont attendus normalement pour 2016. A ce nombre s'ajoutent les diabétiques qui s'ignorent. Le terme d’épidémie est tout à fait adapté.
Prédisposition et modes de vie
La grande majorité des malades sont des diabétiques de type II, c’est-à-dire non insulinodépendants. Mais le chiffre des diabétiques de type I, insulinodépendants, est aussi en progression. Parmi les causes de la maladie, il y a les facteurs de prédisposition, c'est-à-dire les gènes et les antécédents familiaux, aggravés par le vieillissement. Le dépistage précoce et l'amélioration de l'espérance de vie des personnes traitées pour le diabète augmentent aussi les chiffres.
Les autres causes sont les facteurs sociaux et environnementaux liés aux modes de vie d’aujourd’hui : le surpoids, l’obésité, le manque d'activité physique, la sédentarité…
Comme stopper l’épidémie ?
Sous l’égide de la Société francophone du diabète, un livre blanc vient de faire 7 propositions pour enrayer l’épidémie.
1- Inventer une nouvelle offre de soins pour réduire l’impact du diabète : les Agences régionales de santé pourraient ainsi réduire les inégalités d’accès aux soins, mieux dépister et aider à la prise en charge des personnes diabétiques ;
2- Médiatiser le diabète pour mieux le prévenir : 80 % des diabètes de type II sont dus à des facteurs environnementaux et sont donc évitables ;
3- Centrer l’organisation sur le malade et non pas sur la maladie : la prise en charge d’une personne atteinte de diabète ne se résume plus à suivre une ordonnance ;
4- Améliorer la qualité de vie des malades, via, par exemple, la télémédecine ;
5- Orchestrer les synergies et les mises en réseau des professionnels pour assurer une meilleure prise en charge des patients ;
6 – Mieux former les professionnels de santé à l’éducation thérapeutique ;
7- Innover vers une recherche translationnelle et transversale commune à la majorité des maladies chroniques, et explorer de nouvelles voies. Aux diabétologues de faire du diabète un modèle à suivre pour toutes les autres maladies chroniques.
Notre conseilLe diabète est une maladie chronique, invalidante associée à de lourdes complications. Au fil du temps, la maladie affecte le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins, les nerfs et les pieds. Le coût du diabète est aussi très important. Il approche aujourd’hui les 14 milliards d’euros, soit 10 % des dépenses de santé, dont 40 % sont liées à la seule hospitalisation des diabétiques. En outre, seuls 31 % des adultes diabétiques ont un suivi complet. Il est donc urgent de se mobiliser contre cette épidémie ! |
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© Reed Digital, Laurence de Percin, avril 2011
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