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12.08.2019 - 08h08
Vendredi 16 juin 2017 14:06
La veille de la pentecôte, sur l’A63, la CRS autoroutière d’Aquitaine a pu verbaliser les vacanciers via un drone de surveillance équipée d’une caméra puissante. Ce dispositif à base de drones, à l’origine imaginé en octobre 2015 par le gouvernement de Manuel Valls, avait pour ambition de réduire la surveillance par hélicoptère. Mais après un échec de déploiement à l’époque, les autorités n’avaient pas donné suite. Deux ans plus tard, la nécessité d’alléger le budget incitera les pouvoirs publics à revoir leur plan et relancer ce moyen de verbalisation, et ce dès les prochaines vacances d’été.
Le gouvernement a tout intérêt de parier sur cette nouvelle façon de verbaliser : c’est plus simple, moins coûteux, et plus rapide qu’une intervention en hélicoptère. Et ce n’est pas les policiers qui pourront nous contredire. Car en plus d’être peu onéreux, le déploiement de l’appareil est très simple. "On gagne un temps fou avec cet engin", explique le commandant Jocelyn Jeanneau au magazine Autoplus. La seule spécificité en plus, c’est que le policier à la manœuvre du drone doit avoir suivi une formation. Il n’y a qu’un seul hic d’après lui : "Chacune de nos opérations doit être déclarée auprès de la Direction générale de l’aviation civile."
©Fabien Cottereau
D’après les descriptions de cette opération, le radar n’était censé relever que les distances de sécurité entre les camions. Mais vu la précision des images transmises en direct, on se doute qu’un tel dispositif doit permettre, d’ici quelques mois, de détecter toutes sortes d’autres infractions de la route. "Pour nous, c’est un engin d’avenir", assène le commandant.
Seulement cet "engin" pose la question du moyen de preuve de l’infraction. Me Franck Samson, avocat spécialiste du droit des infractions routières, a témoigné à Autoplus son scepticisme sur le bien-fondé de cette verbalisation aérienne. En effet, l’article 429 du Code de procédure pénale dispose "que les infractions soient constatées directement et personnellement par l’agent verbalisateur" et que "l’auteur de la verbalisation, doit être le même que celui qui a constaté l’infraction".
Le sujet reste encore très sensible, d’autant que le ministère n’a pas voulu précisé quelles infractions seront repérées via le drone… Pas sûr que cela plaise aux automobilistes.
Sources : Autoplus n°1502, caradisiac.com, sudradio.fr, sudouest.fr
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