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12.08.2019 - 08h08
Jeudi 28 juin 2018 09:06
Automobilistes, motards, il vous faudra bientôt lever le pied. Le décret instaurant l’abaissement de la vitesse maximale de 90 à 80 km/h sur les routes à double sens, sans séparateur central, entre en effet en vigueur ce dimanche. Une mesure initiée par le gouvernement afin de réduire le nombre d’accidents mortels sur les routes de France. "Plus d’un mort sur deux sur les routes se trouvait sur le réseau secondaire en 2017 et il y a 2,7 fois plus de risques d’être tué en zone rurale que dans une ville de plus de 100 000 habitants", a rappelé Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, pour justifier la réforme.
Selon Auto Plus, le décret concernerait un million de kilomètres de routes plutôt qu’aux 400 000 annoncés. "Concrètement, le 80 km/h s’appliquera sur 466 000 kilomètres d’axes principaux… mais aussi sur 571 000 km de routes secondaires, la plupart du temps dépourvues de signalisations liées à la vitesse".
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La mesure a reçu un accueil mitigé de la part des usagers de la route. Certains n’y sont pas opposés. C’est le cas de Jules. "Je pense que toute mesure prise en faveur de la sécurité routière est une bonne chose. Et sachant que la vitesse est la première cause des accidents mortels en France, tenter de la réguler est une excellente initiative". Le jeune homme s’interroge néanmoins. "Cette mesure drastique est-elle vraiment la priorité ? Son coût, tout comme son utilité, restent flous".
Pour Vincent, "la réforme est utile mais à appliquer au cas par cas." Et de préciser : "À mon sens, ce n’est pas nécessaire sur les voies en ligne droite et dont l’état est correct. En revanche, la mesure est pertinente sur les routes dangereuses, c’est-à-dire dont l’état est médiocre et qui présentent un fort risque d’accident".
Cyril est également favorable à l’abaissement. "Réduire la vitesse aura forcément un impact sur le nombre de morts sur les routes et je ne pense pas que baisser de seulement 10 km/h enlève le plaisir de conduire. De la même manière, cela ne fera pas perdre beaucoup de temps sur le temps de parcours." Même constat chez Fanny. "C’est une mesure préventive supplémentaire à respecter comme toute autre. Je vais donc la suivre même si cela me semble exagéré sur certaines routes".
Pour d’autres usagers, la pilule a, en revanche, beaucoup plus de mal à passer. "Cette mesure est inutile, s’insurge Mélanie. Il n’y aura pas d’amélioration pour la sécurité routière car les comportements dangereux au volant ne changeront pas. Pour moi, c’est une réforme qui permet juste de verbaliser encore plus les usagers de la route". Pour Billie, cette mesure ne repose sur aucun fondement. "Pour améliorer la sécurité, il serait plus judicieux de favoriser des routes et des infrastructures de qualité !" Kim va encore plus loin : "Avant d’imposer ce type de réglementation, que le gouvernement nous prouve que, statistiquement dans d’autres pays, cela a pu apporter un bénéfice !"
Certaines associations d’usagers sont vent debout contre la réglementation. Cité par le site cnews.fr, Pierre Chasseray, président de l’association 40 millions d’automobilistes, explique que "le changement de limitation n’aurait pas d’effet sur la mortalité. Il pourrait même être davantage accidentogène, car il y a moins de dépassements dangereux lorsque la limite est plus élevée". La Fédération française des motards en colère (FFMC) est sur la même longueur d’ondes et s’oppose avec fermeté à l’abaissement à 80 km/h, "symbole de tous les travers de la sécurité routière actuelle". Les deux associations ont d’ailleurs uni leurs forces pour lutter contre la réforme en organisant des journées de mobilisation. Le gouvernement continue pourtant à faire la sourde oreille malgré la grogne.
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Sources :cnews.fr, 40millionsdautomobilistes.com, ffmc.asso.fr
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